Mathieu Muglioni, ténor
Emmanuel Hocdé, orgue
Dimanche 8 Décembre à 15h30 Eglise Saint-Ouen, Aubergenville
PROGRAMME
G. F. Haendel: Le Messie - Air d'entrée:
"Comfort ye… Every valley"
H. Berlioz: L'Enfance du Christ - Le Repos de la Sainte Famille
G. Rossini: Petite messe solennelle - "Domine Deus"
Pièce d'orgue
L. Vierne: Scherzetto (Pièce en style libre)
L. Vierne: Les Angélus
1. Au matin 2. A midi 3. Au soir
Entracte
Pièce d'orgue
F Mendelssohn: Prélude et fugue en do mineur
C. Gounod: Ave Maria
G. Bizet: Agnus Dei
C. Franck: Panis Angelicus
Pièce d'orgue
A.P. F. Boëly : Fantaisie et fugue en sib majeur
Anonyme: Adeste fideles
F. X. Grüber: O douce nuit
A. Adam: Minuit Chrétiens
Chaque année le concert de Noël est un moment particulier dans notre saison : il permet d’inviter des artistes très différents avec un point commun, celui de Noël. Souvenons-nous de la lumineuse soprano Violaine Kieffer, du merveilleux contre-ténor Théophile Alexandre, mais aussi des Petits chanteurs de Versailles, et bien sûr des Princesses ukrainiennes et du Gospel Dream ! Que de beaux souvenirs …
Cette année nous sommes heureux d’inviter Mathieu Muglioni, ténor. Mathieu Muglioni a chanté sur scène la plupart des grands rôles du répertoire : Rodolfo (La Bohème), Alfredo (La Traviata), Tamino (La Flûte Enchantée), Pâris (La Belle Hélène), Orphée (Orphée aux Enfers) … On ne peut tous les citer. Si l’Opéra est son domaine, la musique sacrée ne l’est pas moins : il a chanté dans la Création de Haydn, le Magnificat et la Passion selon Saint-Jean de Bach, le Requiem de Mozart, la IXème Symphonie de Beethoven… Musicien complet, Mathieu Muglioni est violoniste et fut notamment membre de l’Orchestre Lamoureux de 2002 à 2007, mais la carrière de chanteur a pris le dessus ! Titulaire d’une maîtrise art/musique, Mathieu a travaillé la direction d’orchestre avec Jean-Sébastien Béreau et Jean-Marc Burfin. Que ce soit comme chanteur ou violoniste, Mathieu Muglioni a travaillé sous la direction de grands chefs tels que Yutaka Sado, Sir Simon Rattle, Sir Colin Davis, Kurt Masur, Myung Wung Chung, Daniele Gatti, Hervé Niquet, Marcello Pani.
Emmanuel Hocdé est très connu à Aubergenville pour être professeur à la Maison des Arts. Fidèle ami de Nausicaà, il vient jouer tous les ans ! Depuis qu’il a remporté au Concours International d’orgue de Chartres en 2002, le Grand Prix d’interprétation, le Prix du Public, et le Pris J.S.-Bach, Emmanuel Hocdé mène une carrière de soliste aux quatre coins de l’Europe et du Monde (Afrique du sud, Uruguay, Brésil, USA, Suisse, Slovénie…). Il est titulaire à Paris des orgues de Saint-Eloi et de Saint Denys du Saint-Sacrement. Il a enregistré pour Hortus en première mondiale, la Symphonie Eucharistique du Chanoine Fauchard, aux Grandes Orgues de Saint-Sulpice à Paris.
Oratorio composé en 1741 par Haendel, Le Messie est sûrement son œuvre la plus populaire. Ecrite pour orchestre, chœur et cinq solistes, elle comprend en ouverture une Sinfonia suivie des 2 airs de ténor chantés aujourd’hui, Comfort ye… et Ev’ry valley. Composée en Angleterre, l’œuvre est toujours chantée en anglais. Ces 2 airs sont les paroles du Prophète Isaïe prédisant l’arrivée du Messie pour le peuple d’Israël quelque 700 ans avant la naissance effective du Christ : « … préparez la route du Seigneur, tracez droit dans le désert une grande route pour notre Dieu !... »
Plus d’un siècle plus tard, Berlioz écrit L’Enfance du Christ. Il se dégage de l’œuvre une grande foi et une grande paix intérieure, signe que Berlioz l’athée a écrit un chef d’œuvre. Le ténor est récitant, il chante ici le repos de la Sainte Famille près d’une fontaine pendant la fuite en Egypte, suite à la décision du roi Hérode qui, apprenant la naissance d’un roi plus puissant que lui, donna l’ordre de tuer tous les enfants nouveau-nés.
Rossini a 71 ans quand il compose sa Petite messe solennelle. Il s’exclamera : « Bon Dieu. La voilà terminée cette pauvre petite messe. Est-ce bien de la musique sacrée que je viens de faire ou de la sacrée musique ? J'étais né pour l'Opéra buffa !... Peu de science, un peu de cœur, tout est là. Sois donc béni et accorde moi le Paradis. »
La prière de l’Angelus est récitée par l’Eglise latine 3 fois par jour : « L’ange du Seigneur apporta l’annonce à Marie, et elle conçut du Saint-Esprit. Et le verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous. » Louis Vierne mit en musique en 1929, 3 poèmes sur le thème de l’Angelus de Jehan Le Pôvre Moyne, pseudo d’un journaliste rouennais qu’il avait rencontré sur le paquebot l’emmenant aux USA pour une tournée. Organiste de Notre-Dame de Paris, auteur de 6 symphonies pour orgue et de nombreuses autres pièces pour orgue, piano, musique de chambre et vocales, Vierne mourra à ses cinq claviers d’une crise cardiaque le 2 juin 1937 à l’âge de 66 ans.
Le célébrissime Ave Maria de Gounod est une mélodie dont l’accompagnement n’est autre que le premier prélude du Clavier bien tempéré de J.S.-Bach. L’agnus Dei de Bizet est une mélodie de "L'Arlésienne" dans un arrangement d’Ernest Guiraud. Ce chant est interprété par tous les ténors à la saison de Noêl. Non moins célèbre est le Panis Angelicus - le pain des anges - mis en musique par César Franck en 1872 sur l’hymne de Saint Thomas d’Aquin. Enfin, après quelques traditionnels, nous entendons le « Minuit Chrétiens ! », cantique de Noël pour la messe de minuit, écrit par Placide Cappeau en 1843 pour les paroles, et mis en musique par Adolphe Adam en 1847 : « Peuple, à genoux, attends ta délivrance ! Peuple debout, chante ta délivrance ! Noël, Noël, voici le Rédempteur ! »